La truite fario est le poisson emblématique des cours d'eau du Finistère. Des ruisseaux des Monts d'Arrée aux fleuves côtiers de Cornouaille, des Abers aux rivières discrètes du Pays Bigouden, la truite fario est partout présente. Méfiante, vive, elle se fond parfaitement à son environnement. Sa robe sera, ainsi, tantôt jaune lorsque la truite est postée au soleil sur un fond de sable et tantôt foncée voire noire lorsqu'elle vit au plus profond d'un amas de blocs.

Bien que territoriale à l'âge adulte, la truite fario sauvage n'en est pas moins un poisson migrateur. En effet, pour accomplir son cycle de vie, elle gagne les rus et petits ruisseaux pour s'y reproduire. Les juvéniles vont alors passer leurs premières années sur ces secteurs avant de regagner la grande rivière pour s'y développer.

trf frayere ruisseau pont marchad bv aven decembre2009

En Finistère, les cours d'eau préservés et entretenus offrent des habitats piscicoles de qualité qui permettent aux truites fario sauvage d'accomplir dans de bonnes conditions leur cycle de vie. C'est cette préservation des milieux qui permet aujourd'hui aux AAPPMA de mener une gestion piscicole de type patrimoniale.

Dans la rivière, la truite occupera différents postes en fonction de son activité. Sous berges, blocs rocheux, coulées entre les renoncules sont autant d'endroits susceptibles de "tenir" un poisson. Quoi qu'il en soit, le pêcheur devra garder à l'esprit qu'il traque des truites fario sauvages. Discrétion et approche de Sioux sont donc de rigueur.

Technique de pêche

En matière de pêche, le vagabondage est de mise le long des cours d'eau du Finistère. En effet, les techniques de pêche à roder sont bien adaptées à la prospection de tous les postes qui parsèment les cours d'eau.

Pour la pêche au toc, pêcher moderne et utiliser des fils de diamètres assez fins. Cela vous permettra d'être particulièrement précis dans les dérives. Au lancer, les petits poisson nageurs peuvent être fins limiers pour dénicher les truites. D'autant qu'ils sont peu utilisés. Spinning Power !

La pêche à la mouche est également bien adaptée aux cours d'eau du Finistère. Noyée en début de saison pour prospecter les grands plats courants où se tiennent les poissons. Ensuite, la pêche en sèche et surtout en nymphe permettra de prospecter les couloirs de renoncules, les petits courants où aiment à se tenir les truites durant les belles journées. Pour le coup du soir, après avoir repéré préalablement un beau plat situé juste avant une cassure, nouez à votre bas de ligne le traditionnel sedge ou, moins orthodoxe, une émergente en poil de lièvre. Une mouche qui n'imite rien de précis mais qui, souvent, fait la différence.

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Quelle que soit votre technique de prédilection, les truites fario sauvages du Finistère sauront vous combler. Et pour prolonger le plaisir de la pêche, vous pouvez opter pour l'appareil photo numérique en lieu et place du panier en osier.

nicolas 06 09 06